La Ville s’est engagée dans de grands travaux de restauration de l’abbatiale Saint-Michel, édifice majeur de l’art gothique albigeois mais souffrant de nombreux maux.

Dédiée à Saint Michel, l’église abbatiale de Gaillac constitue un édifice emblématique de la ville. Dominant les rives du Tarn, son architecture massive de briques affirme et témoigne de son intérêt historique et architectural, parmi les monuments médiévaux reconnus et réputés de l’Albigeois. Edifiée progressivement à partir du XIIIe siècle, cette église abbatiale a aussi subi des dégradations au cours du temps, qui ont conduit à différentes campagnes de conservation, dont la plus importante s’est effectuée lors de la seconde moitié du XIXe siècle. En 1996, les fouilles réalisées dans la cour de l’abbaye ont démontré des traces d’occupation de ce site dès la période gallo-romaine. Des vestiges de qualité, issus de diverses époques, sont toujours perceptibles au sein de cet édifice religieux, tels qu’un bénitier roman datant du Moyen-âge, une nef et un déambulatoire du XIIIe siècle attestant d’un style de transition entre art roman et gothique. De plus, des objets mobiliers du XVIIIe siècle (autel principal tombeau, toile de Rivals, lustres…) ornent l’intérieur, tout comme des décors peints en trompe l’œil et d’imposants ensembles décoratifs (chaire à prêcher, calvaire, statues…), de précieux tableaux (toiles de Dufau, Boulanger, Deveria…) ainsi qu’un orgue, l’un des premiers instruments des Cavaillé-Coll.

Les travaux sur l’abbatiale Saint-Michel commenceront en janvier 2016. A lire le rapport d’experts et à entendre Alain Soriano, adjoint à la culture, ce ne sera pas du luxe. L’édifice, bâti entre le Xe (le chevet roman) et le XIIIe siècles (la nef gothique) puis remanié jusqu’au XVe, prend l’eau de toute part. La toiture, où les derniers travaux datent de 1977, fuit en abondance. L’eau descend, mais le paradoxe est qu’elle remonte aussi car le sol de l’abbatiale se situe 1,90 m au-dessous du niveau de la petite rue Saint-Michel. La mise «hors d’air et hors d’eau» coûtera 1, 315 million d’euros (hors taxes). La commune peut tabler sur un financement de 60 à 70 %. Le reste (460 000 € environ à la charge de la ville) sera étalé sur trois budgets. Patrice Gausserand inclut ce travail – «inévitable et indispensable» – dans un ensemble global : «première brique» d’un programme qui doit faire du patrimoine un vecteur de relance économique et touristique. Le maire espère décrocher le label Ville d’art et d’histoire l’an prochain et celui de Jardin remarquable pour le parc de Foucaud.

Dans l’air également, le projet d’une cité abbatiale avec un grand musée de la vigne et du vin. «Il nous reste à nous livrer au sport national des élus : aller chercher des sous !»

 

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